« Le troisième album de 10cc, The Original Soundtrack, leur a finalement marqué un grand succès aux États-Unis, et à juste titre ; "I'm Not in Love" a parcouru une ligne fine entre l'apitoiement sur soi et l'auto-parodie avec son histoire larmoyante d'un garçon qui n'est pas amoureux (vraiment !), Et la production merveilleusement luxuriante et la voix haletante ont permis à la mélodie de fonctionner magnifiquement comme une blague sournoise ou à leur valeur nominale.

L'ouverture de l'album, « Une Nuit à Paris », était presque aussi merveilleuse ; une longue parodie sournoise et souvent hilarante des stéréotypes cinématographiques de la vie et de l'amour en France et de la pop européenne exagérée.

Et côté un, "Blackmail", était une histoire pleine d'esprit sur le sexe et l'extorsion qui a mal tourné, avec un superbe solo de guitare brodant le trajet.

C'est tout sur la première face; la deuxième face, cependant, est un peu plus inégale, avec deux morceaux peu distingués, "Brand New Day" et "Flying Junk", qui ont presque interrompu la procédure avant que le groupe ne rassemble les troupes pour une fin heureuse avec l'hilarant "The Film of Our Love".

Les meilleurs moments de la bande originale se classent parmi les meilleurs 10cc jamais sortis; cependant, en même temps, il a également montré ce qui allait devenir leur talon d'Achille - l'incapacité de faire un album entier aussi fort et mémorable que ces moments. »

by Mark Deming, AMG

« Enregistré à Cologne en 1971, c'était le premier monstre de krautrock progressif. Un classique et festif de Krautrock dans cette maison offrant tout ce que vous pourriez demander dans un album… Un rock psychédélique déjanté et explosif avec des effets électroniques, des guitares acides, des guitares acoustiques, des tabla et des influences de la musique orientale.

Ce chef-d'œuvre fluide et conceptuel mélange un large éventail de tonalités musicales et d'ambiances qui rappellent beaucoup le choc des classiques ASH RA TEMPEL, AGITATION FREE et PINK FLOYD ("Ummagumma" / "Meddle").

Il y avait beaucoup de groupes progressifs en Allemagne, en Suisse, etc. à cette époque, mais la plupart d'entre eux sonnaient comme des "petits frères" des groupes britanniques ou américains. Mais pas Gila ! Du moins pas sur cet album.

Leur premier album très ambitieux, est l'un des albums les plus importants à sortir d'Allemagne de l'Ouest, il s'agit la d'un concept très étrange pour refléter la progression du groupe de l'agressivité à la communication. Un programme assez sanglant et je peux vous assurer qu'ils réussissent plutôt bien. La musique de leurs débuts défile en continu sur les titres est très trippante et atmosphérique mais pas de space rock non plus, à cet égard, on pense à PINK FLOYD. Leur deuxième album est très différent et dépeint le dernier et le pire massacre indien (amérindiens) du début des années 70. L'album live est posthume mais digne d'eux. »

« Morrocan Roll n'est pas une étape vers le côté rock & roll de l'équation fusion, mais plutôt une expérience avec des sons orientaux et des textures plus douces qui troquent les orages de leurs débuts pour des siroccos rythmiquement riches. Élargi à un quintette avec l'ajout du percussionniste Morris Pert, Brand X équilibre leurs arrangements avec plus d'équanimité, ce qui donne un son tamisé qui fascine.

Les chansons sont écrites par des membres individuels (leurs débuts ont crédité le groupe), mais cela ne donne pas les résultats auxquels on pourrait s'attendre : alors que "Orbits" de Percy Jones est essentiellement une vitrine pour la basse fretless, "Disco Suicide" de Lumley partage plus avec Frank Zappa que les tons typiquement rêveurs de l'artiste, et c'est "Why Should I Lend You Mine" de Phil Collins qui ressemble le plus au travail de Lumley.

Les meilleures compositions viennent de John Goodsall, y compris l'ouverture "Sun in the Night" (avec un sitar et une poignée de voix de Collins), la "Hate Zone" au son desséché et la fin de l'album "Macrocosm". "Malaga Virgen" de Jones est un autre point fort, mené par la basse éclatante de l'artiste, livrée avec un mélange unique de retenue et d'énergie explosive.

Morrocan Roll se distingue par un sens de l'humour accru, des notes de doublure légères à tout sauf à la fin de l'évier de cuisine. Si la musique est plus spirituellement informée que leurs débuts flashy, l'auditeur contemplatif trouvera cette marque de jazz fusion tamisée tout aussi gratifiante. »

by Progarchives

« À bien des égards, Cheap Thrills de Big Brother and the Holding Company est l'album par excellence issu du Summer of Love. Mieux connu comme le premier album de Janis Joplin sur un label majeur, le set de 1968 est arrivé lorsque le mouvement contre-culturel battait son plein et avant que la cooptation, la drogue et la violence ne signalent la chute de l'époque. Classé n ° 338 sur les 500 plus grands albums de tous les temps de Rolling Stone, il place une chanteuse dans la position de premier plan traditionnellement attribuée à un homme et présente un groupe versant un puissant cocktail de sons psychédéliques, blues et folk enflammés qui ont éclairé la créativité sans entraves de la scène de San Francisco. Produit par John Simon, Cheap Thrills présente également l'une des couvertures d'album les plus emblématiques et les plus élaborées de l'histoire.

Le chant de force ouragan de Joplin résonne avec texture, granulosité et volume. Une gamme saisissante de couleurs et de tons instrumentaux apparaît avec une séparation et une profondeur plus claires. Alors que les pressages précédents trouvent le groupe et la voix de Joplin en concurrence l'un avec l'autre pour l'espace, les deux émergent comme des entités distinctes. Toujours connu pour sa brutalité, Cheap Thrills sonne aussi près du live que possible, un portrait pur du rock n' roll nerveux livré avec un enthousiasme exubérant et une détermination totale. C'est la musique la plus viscérale.

Après avoir attiré l'attention nationale pour leur performance légendaire au Festival international de la pop de Monterey en 1967, Big Brother et Joplin ont fait face à d'énormes attentes pour fournir un ensemble de studio qui transmettrait leur dynamisme et leur puissance sur scène. Cheap Thrills fait cela et plus encore, devenant l'une des sorties les plus réussies sur le plan commercial de 1968 qui est restée dans les charts la semaine où Joplin a annoncé sa séparation de l'ensemble. Contrairement à la croyance populaire, une seule des chansons de l'album, "Ball and Chain", a été enregistrée en direct. Tout le reste est dû aux performances désordonnées et inspirantes et à la véritable collaboration entre le chanteur et le groupe qui se manifeste tout au long de la durée de plus de 37 minutes du disque. Fusionnant la robustesse d'un bébé motard avec l'émotion d'un oiseau blessé, les ceintures expressives de Joplin, les gémissements méga-watt et le crooning sensible occupent le devant de la scène. Pourtant, ses compagnons de groupe accompagnent chaque étape avec des rythmes explosifs, un blues lourd à la guitare et des solos affirmés qui s'inspirent du jazz de forme libre.

Oui, Joplin présente – et se mobilise contre – la solitude et le désespoir dans un langage cathartique que peu avaient entendu avant ou depuis. Ce qui est encore plus significatif, c'est l'intrépidité, la ténacité, la synergie et le danger sexuel qui imprègnent chaque chanson, y compris le défi de tous les arrivants "Piece of My Heart", que le collectif attaque avec une férocité de carrière. Comme les illustrations pop-art audacieuses de Robert Crumb qui ornent la couverture, elles attirent et défient simultanément l'auditeur d'entrer dans un espace où les étrangers courent librement et où les hors-la-loi se font entendre au-dessus du vacarme traditionnel. »

by William Ruhlmann, Allmusic.com